Le
chef de service féminin en gare est seul.
Je taquine les commerciaux SNCF à bord du train, en mettant
en valeur le travail de la jeune femme. Ils me
répondent ironiquement qu'elle n'a fait que son travail et
qu'elle a voulu l' égalité.
Peut-être... Mais il m'a semblé ce jour
là, que la répartition des effectifs entre
commerciaux et exploitation ne correspondait pas
aux besoins. Après
quatre navettes du nord au sud de la gare, l'autorail est en
place, et nous nous engageons avec 15 minutes de retard seulement sur
une voie médiocre vers Rodez. La
pluie a cessé. Nous suivons la vallée
de l'Aveyron. La ligne semble exploitée en canton
unique. Aperçu sur le site de Bertholène.
Entrée
à Rodez à 16 H 10 sous signaux
mécaniques. A nos côtés,
l' X92202 appartenant à la région Midi
Pyrénées, va partir pour Brive. Les
matériels régionaux se
cantonnent difficilement aux limites administratives des
régions!
Transfert
en car pour visite du quartier de la cathédrale.
La
ville est belle, et mérite un séjour plus long.
Retour en gare à 17 H00 pour un départ
à 17H 15
Surprise!
Un énorme ventilateur se fait entendre sous la
halle .
Un XTER est mis à quai, juste derrière notre train. Il porte les couleurs Midi Pyrénées. A Rodez, les voies à quai peu nombreuses et l'activité croissante justifient des entrées en gare sur voie occupée. Il assurera une liaison vers Toulouse. Près de notre X 2801 se trouve l'X 92202, qui appartient à la région Midi-Pyrénées
Triste
souvenir: Face
à face entre une BB 67400 et d'un X2800 en voie unique ...
pas très loin... Mais
tout se passe bien, nous quittons Rodez sur un grand viaduc
en maçonnerie. Le soleil brille! La
voie unique jusqu'à Capdenac est de bonne
qualité. Nous pratiquons le 120 KM/H.
Parfois,
des dispositifs protègent la voie des chutes de
pierre.
Nous
longeons le Causse et nous rejoignons la
vallée du Lot. Après de riants paysages, nous
débouchons à Viviez Decazeville, dans une ruine
industrielle minière. Tandis que de nombreux habitants se
trouvaient privés d'emploi par la fermeture du
bassin houiller, le train perdait un trafic fret marginal, mais non
négligeable. Si
les bâtiments peuvent être démolis, le
sort des terrils ne semble pas arrêté.
Entrée
dans la vaste gare de Capdenac. Nouveau changement de
mécanicien. Un X4300 du Quercy Rail
stationne dans les emprises. Après
le tunnel sous la ville haute, nous laissons à
gauche la ligne de Cahors dont le raccordement a
été maintenu après de longues
palabres. Nouveau
tunnel , puis nous quittons la ligne de Brive,
à Figeac, en direction de Viescamp et Aurillac.
La
qualité de la voie se dégrade à
nouveau. Cette ligne permet l'écoulement de relations
Clermont Aurillac Capdenac Toulouse.
Elle
voit passer en moyenne 3 AR/jour assurés pour l'instant en
X2800. Cette fonction de transit a permis son maintien. Elle comporte
une forte rampe entre Maurs et Le Rouget, justifiant
l'interdiction de circulation de la plupart des X4300 et X 4500.
Cette
interdiction vaut aussi sur les rampes du Lioran et la ligne des
Causses que nous venons de parcourir. Cela limite
singulièrement le nombre de séries aptes
à la succession des X 2800. Mais tout est possible, puisque
c'est l'exploitant qui s'autorise et qui s'interdit
lui-même!
En
remontant la Vallée du Célé, nous
longeons de jolies villas, des villages pittoresques, et des
châtaigneraies. Cette vallée connaît un
climat presque méditerranéen. A Maurs
(Cantal) 19h00, un croisement est mis à profit pour une
pause dégustation sur le quai de la gare: Jus de
pomme local, fouasse.
Je m'écarte du buffet: à coté du BV,
les commandes funiculaires d'aiguilles,
et
un bananier sur le quai...